Ou à tout le moins rare (on en retrouve des traces également dans le Bélinois), en tout cas exceptionnelle dans son état de conservation.
Cette structure à double foyer tranche parmi tous les fours encore existants de simple forme ronde. Elle témoigne d’un besoin de production accrue. Il faut rappeler qu’au XIXème siècle, la Sarthe est le département premier producteur de la culture du chanvre en France.
En partie basse se situe le corps de chauffe, alimenté par une corbeille en fonte où sont brûlés des fagots ou des billes de coke. La chaleur se diffuse à l’étage au travers d’un plancher à claire-voies. Les bottes de chanvres suspendues au-dessus sèchent ainsi à une température d’environ 60°. L’évacuation des fumées se faisait directement par les jours en toiture.
Restait à traiter la fibre une fois séchée. Ce sont les opérations de broyage puis de peignage au moyen de machines manuelles entreposées dans la loge, « brayeuse » et « peigneuses ». C’est cette loge qui vient de faire l’objet d’une reconstitution à l’identique en pièce de chêne et chevrons de peuplier.